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Fertilité, Yoga et Ayurveda : cultiver la vie en soi

  • Photo du rédacteur: yoga-vision
    yoga-vision
  • 28 avr.
  • 2 min de lecture



La fertilité


Le cycle féminin témoigne du potentiel de fertilité de chaque femme. Chaque mois, un ovule arrive à maturité, et en cas de relations sexuelles non protégées, une fécondation devient possible. Tout prépare alors le corps féminin à cette éventualité : la glaire sécrétée par le col de l'utérus, habituellement épaisse et relativement imperméable, devient plus fluide au moment de l'ovulation, facilitant la remontée des spermatozoïdes vers les trompes où a lieu la rencontre des gamètes. L'endomètre s’épaissit et tapisse l'utérus d’un tissu accueillant, prêt à recevoir l'embryon. À cette période, la libido est souvent plus intense, car Pitta, associé à l'élément Feu, est en augmentation.


Quand le corps et l'esprit sont prêts


Le yoga et l'Ayurveda considèrent que la grossesse survient lorsque le corps et l'esprit des deux partenaires sont prêts. Cela requiert des gamètes (ovule et spermatozoïdes) de bonne qualité, ce qui dépend d’un feu digestif, Agni, performant — garant d’une assimilation efficace des nutriments et d’une bonne élimination des déchets. Un Agni équilibré nourrit correctement les sept tissus du corps (Dhatus), interconnectés entre eux : le plasma et la lymphe (Rasa), le sang (Rakta), les muscles (Mamsa), le tissu adipeux (Medha), les os (Asthi), la moelle et le tissu nerveux (Majja), pour enfin aboutir aux gamètes (Shukra), tissu le plus précieux, porteur de vie. Quand les sept tissus sont bien nourris, naît l’état d’Ojas, expression d’une santé optimale et d'une force vitale puissante. Un bon Ojas chez la femme et l’homme est synonyme de fertilité.


Le yoga, le feu digestif et la fertilité


Les postures et respirations yogiques renforcent la capacité du corps à assimiler les aliments et à éliminer les toxines. Les torsions, les respirations dynamiques (Kapalabhati, Bhastrika), les enchaînements comme la Salutation au Soleil stimulent Agni, détoxifient l’organisme et favorisent l'état d'Ojas. Il en est de même pour certaines techniques de purification (kriyas comme Agnisara) ou l'activation de verrous énergétiques (bandhas).


Les anciens yogis avaient déjà perçu l'importance du système digestif dans la santé globale et la fertilité. Aujourd'hui, les découvertes sur le microbiote intestinal* leur donnent pleinement raison : une flore intestinale équilibrée soutient la fertilité, l'immunité, l'équilibre hormonal, ainsi que le bien-être digestif, nerveux et gynécologique.


Microbiote : ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, levures) vivant en symbiose avec le corps humain. Outre le microbiote intestinal, d’autres microbiotes existent dans le vagin, la vessie, les poumons et sur la peau, interconnectés entre eux.


La yogathérapie pour surmonter l’infertilité


Une étude du département de physiologie de l'université de Calcutta* a montré que le yoga aide à surmonter les troubles de la fertilité, qui concernent aujourd'hui un couple sur quatre. Selon le Dr Pallav Sengupta, rapporteur de l’étude, la yogathérapie améliore les capacités reproductives en réduisant la sécrétion de cortisol (hormone du stress), en régulant les hormones sexuelles (testostérone et LH, hormone lutéinisante), et en favorisant la production d’ondes cérébrales alpha, associées à un état de relaxation profonde.


*“Challenge of infertility: how protective yoga is?”, Ancient Science of Life, 2012.

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